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Composition/tournante/ en cercle ouvert avec deux personnages. Rythme du filet(juxtaposition des gris de glacis)
avec les corps l un sur l autre comme deux phantomes... traiter  presque dans une nuance expressionniste-abstrait...


CALOÏAN : la mesure de l’indicible.
L’essence du travail de Caloïan est la matière dont on fait les rêves.
Regardez. Les circonvolutions de son trait expriment le bouillonnement intérieur dont il est issu. L’extrême densité de ses représentations terrestres est telle qu’elle défie les lois de la pesanteur ; et son dessin, à regret confiné dans la structure géométrique de la toile, trouve son épanouissement dans une profondeur nouvelle qui ne doit rien à l’épaisseur de la peinture mais tout à l’impression savante des couleurs imaginée par notre artiste.
Caloïan ne propose pas une vision d’un monde nouveau ou arrangeant, mais une vision nouvelle d’un monde dont il sait qu’il est bien le même que celui qui soutient le regard de ses contemporains, et qu’il en va de la quête de ces derniers comme de la sienne : la recherche d’une grâce volée aux dernières lueurs de l’enfance, l’expression d’un passage sans compromissions éclairé du plus lumineux de notre intérieur, un chemin qui vaudrait la peine d’être arpenté. En cela, son art est majeur car il propose un trait d’union entre son itinéraire artistique, innovant, en mouvement incessant, et le désir du spectateur de reconnaître un morceau de sa chair sur la toile.
A présent, reculez. Encore. Le recul est nécessaire pour comprendre la vision. Bien sûr, le désir est grand de répondre à l’appel de proximité des couleurs coulées directement des yeux de notre peintre pour restituer au mieux vivant sur la toile les imageries tellement plus complexes qu’il a déjà formentées dans son cerveau.
C’est donc un travail de composition dans tous les sens du terme : composition de l’image, position des couleurs, mises en composition avec l’émotion, précision de la pensée, renouvellement de son langage sur le monde, lucidité du professionnel.
Caloïan a des thèmes de prédilection, mais ceux-ci ne répondent pas forcément à leurs critères naturels, et il n’est donc pas surprenant de voir ses taureaux prendre leur envol (Tauromachie), ses hommes s’écraser sur la terre (Icare), ou encore de constater que la nudité de ses femmes voile imperceptiblement la condition de nos vies, laquelle est le vêtement de nos âmes. C’est pourquoi ses masques sont vibrants, osseux, dépourvus de peau. C’est pourquoi ses totems bravent l’éternité.
Reculez encore, et observez. L’étendue de sa peinture est impressionnante : mille tableaux fourmillent en un seul, le trait exprime la vision, la couleur en est sa caisse de résonance, et il résulte de ce chaos apparent une familiarité bouleversante, un écho final aux sentiments ordinaires.
Ce travail acharné ne peut être mesuré. Et s’il le doit, sa valeur marchande ne doit être ni contestée, ni discutée.
(Bénatar, juillet 1998, Les Ulis)


En ce qui concerne la construction de la couleur dans la peinture de 
CALOIAN, on devine facilement son aspiration à bâtir un style.
Le jeune peintre n'est pas monocorde comme cela arrive souvent
à un peintre de son âge.
De plus, il ne fait pas de son originalité un fétiche dans le but de se
démarquer des autres.
Il sait bien que l'originalité à l'état pur n'existe pas, que la personnalité
d'un artiste prend corps par la fermeté des lignes qui l'unissent à la
création des autres artistes et non pas par l'illusoire rigueur que l'on
devrait plutôt appeler rigidité.
Cette rigueur pourrait le détacher du reste de l'univers artistique. Il sait
que l'art est surtout une synthèse.
Ainsi, pour lui, la création consiste en une intégration dans un monde
cohérent bâti à partir de lois compliquées, lois qui agissent néanmoins
sur la base d'une logique sans faille.
En apprenant à maîtriser ses effets(sa peinture est par sa nature même
affective, débordante d'une émotion intense), CALOÏAN les introduit
dans un ordre des choses qui les rend plus persuasifs, capables de mieux
exprimer un état d'esprit, une attitude esthétique, par seulement le 
résultat immédiat de la rencontre avec le sujet.
Il ne transforme pas sa peinture en une fantasmagorie, mais en une
répétition mimétique de l'objet réel.
Il s'implique dans l'acte de coloration du réel et dans l'éclairage de ses
sensations essentielles.
L'artiste se concentre avec acharnement sur son art, conscient que la
joie de la création n'est que le résultat d'un immense travail. Le sérieux
est la qualité nécessaire de la peinture et CALOIAN l'est pleinement.
(Dan GRIGORESCU, mai 1989, Bucarest)


ICARE


« Celui qui comprend a des ailes »
                                                                                 (Proverbe hindou)

…Il était une fois un roi, Minos, qui régnait sur la Crète, le temps de Minotaure, la bête qui habitait le Labyrinthe de Cnossos, construit par l’architecte athénien, Dédale…

Le prince Thésée, aidé par l’ingénieux « écheveau magique » d’Ariane, lui prêté par  Dédale, trouve le chemin dans le Labyrinthe et tue le Minotaure…

Dédale est puni par le roi Minos et jeté dans la prison du palais avec son fils Icare, mais Dédale construit des ailes de cire et de plumes et ils se sont envolés, toujours plus haut…

Icare, négligeant les avis de son père, s’éleva trop haut dans les airs, la chaleur du soleil fondit la cire qui attachait ses ailes, et l’imprudent tomba et périt dans la mer….

Icare est l’initiative de l’Etre humain en état de Salut, car la vie ne peut rien apporter sans la liberté, l’oiseau-âme est toujours libre, en état héroïque de l’évasion, de vol vers la liberté.

Icare sort auréolé d’un prestige immense de lyre des « aèdes » grecques, de bas-reliefs crétois, des peintures murales découvertes à Pompéi…

Chanté par Ovide, mort à Tomis, la cité des « daces »,  au bord de la Mer Noire, déploré par les poètes, Icare hante la mémoire d’Auguste Rodin, et inspire le vol dans l’espace des mariés de Marc Chagall, qui comme les étoiles filantes se libèrent de leur poids…

Aujourd’hui, Caloïan nous montre « ses Icares » inatteignables, uniques, représentatifs de son Art, de son foyer de création, de son style toujours renouvelé, sans compromettre l’unité de l’inspiration : l’Arbre comme Axe du Monde, le Taureau comme le Fils du Soleil, L’Arlequin tragique comme la sainte figure de Don Quichotte, dans une métamorphose en train de s’opérer sous nos yeux…

Caloïan réitère le mythe d’Icare, ce mythe si particulier, qui n’a jamais perdu de son rayonnement sur les artistes. Car le mythe nous raconte une histoire sacrée, exemplaire et répétable, c’est un modèle, « une révélation de la réalité et une ouverture sur le Grand Temps primordial », comme l’affirme Mircea Eliade…

En le recréant, Caloïan devient « contemporain » d’Icare, pour participer à un mystère dans un temps concentré…

D’ailleurs, tous ses thèmes demandent ce temps « concentré » : les numéros de haute voltige de l’Arlequin, la Tauromachie, le Passage d’un pont, les saisons des Arbres…

L’Icare de Caloïan est l’oiseau-âme, le « milan-royal », appelé en roumain « gaïa », le plus bel oiseau de proie, qui vole au plus haut dans le ciel, choisi par Brancusi comme modèle pour « Maïastra », son Oiseau Bleu…

Le Vol d’Icare matérialise une « fable » qui se déroule dans un ciel infranchissable, avec un mouvement vertical, ascendant vers l’Absolu…



L’Artiste s’efforce d’abolir la condition humaine à la recherche du Paradis perdu, il « monte » au ciel « en esprit », et, par son expérience, il participe à la restauration paradisiaque…

Mais, écrasé par un soleil immense, blême, situé verticalement au-dessus de sa tête, Icare tombe dans la mer foisonnante de murmures : la tête, peinte dans le rouge hyper-vif de Caloïan, regarde le ciel en béatitude, comme celle des martyrs…

Le visage stéréotypé comme un masque, au-delà du narratif, exprime, dans un effort monochromatique, l’angoisse devant le Néant….

Le Disque Solaire hexagonal n’est que couleur dorée et reflet du monde comme si l’Artiste voulait nous faire oublier la puissance violente et imprévisible du ciel. Icare monte vers le ciel vêtu de cire et de plumes, la danse entrecoupée le fait oublier que la mer est un gouffre…

 Le soleil descend comme une pluie d’or, Icare regarde la terre-mère, l’enclos de la vie, pleine de fruits, ronde comme une chorégraphie spirituelle, comme « la carte du monde », un « mandala »…

L’Autoportrait du Peintre n’est qu’un signe, un visage impassible débarrassé de narcissisme, la tête s’efface et s’incarne dans la toile, énigmatique. Seul la lumière tombe comme un troisième-œil qui restaure la matière, et le visage devient « lisible »…

Icare, vêtu de journaux, restitue sa « peau » frémissante par fragments d’écriture, le texte pictural est interrompu, sur le fond rouge éclatant, à la symbolique destructrice…

Mordu par le soleil, Icare est devenu un bûcher ardent et son cri déchirant scie le ciel…

Icare-Cerf-volant, nous rappelle le jouet fait de papier étendu sur des baguettes, que le peintre, comme un enfant, manipule son corps garni de morceaux de papier dorés  par le soleil, avant de s’écrouler démembré dans la mer…

La Chute d’Icare est réalisée par recoupements des axes de composition et par l’emploi des couleurs…

Impressionnant, Icare sur fond blanc, caché par des neiges suaves, imaginaires, reflète la pureté de l’âme, l’océan de blancheur n’est pas un linceul anticipé de la Chute, mais la préparation d’une nouvelle montée…

Dans le blanc lucide, limpide, Icare tombe comme un sage enfant du Danube qui cherche dans les traces de neige le silence de la Chute…

L’Icare de Caloïan nargue toujours l’immensité, comme une sublime consolation au diapason du Mythe-même…

Et je « vois »  Icare tiré par la « Maïastra », loin, là-haut, pour cueillir le fruit serein de son incendie : la lumière…
(Alexandra MEDREA, octobre 2005, Paris)
Composition/tournante/ en cercle ouvert avec deux personnages. Rythme du filet(juxtaposition des gris de glacis)
avec les corps l un sur l autre comme deux phantomes... traiter  presque dans une nuance expressionniste-abstrait...


CALOÏAN : la mesure de l’indicible.
L’essence du travail de Caloïan est la matière dont on fait les rêves.
Regardez. Les circonvolutions de son trait expriment le bouillonnement intérieur dont il est issu. L’extrême densité de ses représentations terrestres est telle qu’elle défie les lois de la pesanteur ; et son dessin, à regret confiné dans la structure géométrique de la toile, trouve son épanouissement dans une profondeur nouvelle qui ne doit rien à l’épaisseur de la peinture mais tout à l’impression savante des couleurs imaginée par notre artiste.
Caloïan ne propose pas une vision d’un monde nouveau ou arrangeant, mais une vision nouvelle d’un monde dont il sait qu’il est bien le même que celui qui soutient le regard de ses contemporains, et qu’il en va de la quête de ces derniers comme de la sienne : la recherche d’une grâce volée aux dernières lueurs de l’enfance, l’expression d’un passage sans compromissions éclairé du plus lumineux de notre intérieur, un chemin qui vaudrait la peine d’être arpenté. En cela, son art est majeur car il propose un trait d’union entre son itinéraire artistique, innovant, en mouvement incessant, et le désir du spectateur de reconnaître un morceau de sa chair sur la toile.
A présent, reculez. Encore. Le recul est nécessaire pour comprendre la vision. Bien sûr, le désir est grand de répondre à l’appel de proximité des couleurs coulées directement des yeux de notre peintre pour restituer au mieux vivant sur la toile les imageries tellement plus complexes qu’il a déjà formentées dans son cerveau.
C’est donc un travail de composition dans tous les sens du terme : composition de l’image, position des couleurs, mises en composition avec l’émotion, précision de la pensée, renouvellement de son langage sur le monde, lucidité du professionnel.
Caloïan a des thèmes de prédilection, mais ceux-ci ne répondent pas forcément à leurs critères naturels, et il n’est donc pas surprenant de voir ses taureaux prendre leur envol (Tauromachie), ses hommes s’écraser sur la terre (Icare), ou encore de constater que la nudité de ses femmes voile imperceptiblement la condition de nos vies, laquelle est le vêtement de nos âmes. C’est pourquoi ses masques sont vibrants, osseux, dépourvus de peau. C’est pourquoi ses totems bravent l’éternité.
Reculez encore, et observez. L’étendue de sa peinture est impressionnante : mille tableaux fourmillent en un seul, le trait exprime la vision, la couleur en est sa caisse de résonance, et il résulte de ce chaos apparent une familiarité bouleversante, un écho final aux sentiments ordinaires.
Ce travail acharné ne peut être mesuré. Et s’il le doit, sa valeur marchande ne doit être ni contestée, ni discutée.
(Bénatar, juillet 1998, Les Ulis)


En ce qui concerne la construction de la couleur dans la peinture de 
CALOIAN, on devine facilement son aspiration à bâtir un style.
Le jeune peintre n'est pas monocorde comme cela arrive souvent
à un peintre de son âge.
De plus, il ne fait pas de son originalité un fétiche dans le but de se
démarquer des autres.
Il sait bien que l'originalité à l'état pur n'existe pas, que la personnalité
d'un artiste prend corps par la fermeté des lignes qui l'unissent à la
création des autres artistes et non pas par l'illusoire rigueur que l'on
devrait plutôt appeler rigidité.
Cette rigueur pourrait le détacher du reste de l'univers artistique. Il sait
que l'art est surtout une synthèse.
Ainsi, pour lui, la création consiste en une intégration dans un monde
cohérent bâti à partir de lois compliquées, lois qui agissent néanmoins
sur la base d'une logique sans faille.
En apprenant à maîtriser ses effets(sa peinture est par sa nature même
affective, débordante d'une émotion intense), CALOÏAN les introduit
dans un ordre des choses qui les rend plus persuasifs, capables de mieux
exprimer un état d'esprit, une attitude esthétique, par seulement le 
résultat immédiat de la rencontre avec le sujet.
Il ne transforme pas sa peinture en une fantasmagorie, mais en une
répétition mimétique de l'objet réel.
Il s'implique dans l'acte de coloration du réel et dans l'éclairage de ses
sensations essentielles.
L'artiste se concentre avec acharnement sur son art, conscient que la
joie de la création n'est que le résultat d'un immense travail. Le sérieux
est la qualité nécessaire de la peinture et CALOIAN l'est pleinement.
(Dan GRIGORESCU, mai 1989, Bucarest)


ICARE


« Celui qui comprend a des ailes »
                                                                                 (Proverbe hindou)

…Il était une fois un roi, Minos, qui régnait sur la Crète, le temps de Minotaure, la bête qui habitait le Labyrinthe de Cnossos, construit par l’architecte athénien, Dédale…

Le prince Thésée, aidé par l’ingénieux « écheveau magique » d’Ariane, lui prêté par  Dédale, trouve le chemin dans le Labyrinthe et tue le Minotaure…

Dédale est puni par le roi Minos et jeté dans la prison du palais avec son fils Icare, mais Dédale construit des ailes de cire et de plumes et ils se sont envolés, toujours plus haut…

Icare, négligeant les avis de son père, s’éleva trop haut dans les airs, la chaleur du soleil fondit la cire qui attachait ses ailes, et l’imprudent tomba et périt dans la mer….

Icare est l’initiative de l’Etre humain en état de Salut, car la vie ne peut rien apporter sans la liberté, l’oiseau-âme est toujours libre, en état héroïque de l’évasion, de vol vers la liberté.

Icare sort auréolé d’un prestige immense de lyre des « aèdes » grecques, de bas-reliefs crétois, des peintures murales découvertes à Pompéi…

Chanté par Ovide, mort à Tomis, la cité des « daces »,  au bord de la Mer Noire, déploré par les poètes, Icare hante la mémoire d’Auguste Rodin, et inspire le vol dans l’espace des mariés de Marc Chagall, qui comme les étoiles filantes se libèrent de leur poids…

Aujourd’hui, Caloïan nous montre « ses Icares » inatteignables, uniques, représentatifs de son Art, de son foyer de création, de son style toujours renouvelé, sans compromettre l’unité de l’inspiration : l’Arbre comme Axe du Monde, le Taureau comme le Fils du Soleil, L’Arlequin tragique comme la sainte figure de Don Quichotte, dans une métamorphose en train de s’opérer sous nos yeux…

Caloïan réitère le mythe d’Icare, ce mythe si particulier, qui n’a jamais perdu de son rayonnement sur les artistes. Car le mythe nous raconte une histoire sacrée, exemplaire et répétable, c’est un modèle, « une révélation de la réalité et une ouverture sur le Grand Temps primordial », comme l’affirme Mircea Eliade…

En le recréant, Caloïan devient « contemporain » d’Icare, pour participer à un mystère dans un temps concentré…

D’ailleurs, tous ses thèmes demandent ce temps « concentré » : les numéros de haute voltige de l’Arlequin, la Tauromachie, le Passage d’un pont, les saisons des Arbres…

L’Icare de Caloïan est l’oiseau-âme, le « milan-royal », appelé en roumain « gaïa », le plus bel oiseau de proie, qui vole au plus haut dans le ciel, choisi par Brancusi comme modèle pour « Maïastra », son Oiseau Bleu…

Le Vol d’Icare matérialise une « fable » qui se déroule dans un ciel infranchissable, avec un mouvement vertical, ascendant vers l’Absolu…



L’Artiste s’efforce d’abolir la condition humaine à la recherche du Paradis perdu, il « monte » au ciel « en esprit », et, par son expérience, il participe à la restauration paradisiaque…

Mais, écrasé par un soleil immense, blême, situé verticalement au-dessus de sa tête, Icare tombe dans la mer foisonnante de murmures : la tête, peinte dans le rouge hyper-vif de Caloïan, regarde le ciel en béatitude, comme celle des martyrs…

Le visage stéréotypé comme un masque, au-delà du narratif, exprime, dans un effort monochromatique, l’angoisse devant le Néant….

Le Disque Solaire hexagonal n’est que couleur dorée et reflet du monde comme si l’Artiste voulait nous faire oublier la puissance violente et imprévisible du ciel. Icare monte vers le ciel vêtu de cire et de plumes, la danse entrecoupée le fait oublier que la mer est un gouffre…

 Le soleil descend comme une pluie d’or, Icare regarde la terre-mère, l’enclos de la vie, pleine de fruits, ronde comme une chorégraphie spirituelle, comme « la carte du monde », un « mandala »…

L’Autoportrait du Peintre n’est qu’un signe, un visage impassible débarrassé de narcissisme, la tête s’efface et s’incarne dans la toile, énigmatique. Seul la lumière tombe comme un troisième-œil qui restaure la matière, et le visage devient « lisible »…

Icare, vêtu de journaux, restitue sa « peau » frémissante par fragments d’écriture, le texte pictural est interrompu, sur le fond rouge éclatant, à la symbolique destructrice…

Mordu par le soleil, Icare est devenu un bûcher ardent et son cri déchirant scie le ciel…

Icare-Cerf-volant, nous rappelle le jouet fait de papier étendu sur des baguettes, que le peintre, comme un enfant, manipule son corps garni de morceaux de papier dorés  par le soleil, avant de s’écrouler démembré dans la mer…

La Chute d’Icare est réalisée par recoupements des axes de composition et par l’emploi des couleurs…

Impressionnant, Icare sur fond blanc, caché par des neiges suaves, imaginaires, reflète la pureté de l’âme, l’océan de blancheur n’est pas un linceul anticipé de la Chute, mais la préparation d’une nouvelle montée…

Dans le blanc lucide, limpide, Icare tombe comme un sage enfant du Danube qui cherche dans les traces de neige le silence de la Chute…

L’Icare de Caloïan nargue toujours l’immensité, comme une sublime consolation au diapason du Mythe-même…

Et je « vois »  Icare tiré par la « Maïastra », loin, là-haut, pour cueillir le fruit serein de son incendie : la lumière…
(Alexandra MEDREA, octobre 2005, Paris)
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"Vole au dessous ...du filet..:" Painting

MARCEL GROSARU

France

Painting, Paint on Canvas

Size: 15.8 W x 15.8 H x 1.6 D in

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Composition/tournante/ en cercle ouvert avec deux personnages. Rythme du filet(juxtaposition des gris de glacis) avec les corps l un sur l autre comme deux phantomes... traiter presque dans une nuance expressionniste-abstrait... CALOÏAN : la mesure de l’indicible. L’essence du travail de Caloïan est la matière dont on fait les rêves. Regardez. Les circonvolutions de son trait expriment le bouillonnement intérieur dont il est issu. L’extrême densité de ses représentations terrestres est telle qu’elle défie les lois de la pesanteur ; et son dessin, à regret confiné dans la structure géométrique de la toile, trouve son épanouissement dans une profondeur nouvelle qui ne doit rien à l’épaisseur de la peinture mais tout à l’impression savante des couleurs imaginée par notre artiste. Caloïan ne propose pas une vision d’un monde nouveau ou arrangeant, mais une vision nouvelle d’un monde dont il sait qu’il est bien le même que celui qui soutient le regard de ses contemporains, et qu’il en va de la quête de ces derniers comme de la sienne : la recherche d’une grâce volée aux dernières lueurs de l’enfance, l’expression d’un passage sans compromissions éclairé du plus lumineux de notre intérieur, un chemin qui vaudrait la peine d’être arpenté. En cela, son art est majeur car il propose un trait d’union entre son itinéraire artistique, innovant, en mouvement incessant, et le désir du spectateur de reconnaître un morceau de sa chair sur la toile. A présent, reculez. Encore. Le recul est nécessaire pour comprendre la vision. Bien sûr, le désir est grand de répondre à l’appel de proximité des couleurs coulées directement des yeux de notre peintre pour restituer au mieux vivant sur la toile les imageries tellement plus complexes qu’il a déjà formentées dans son cerveau. C’est donc un travail de composition dans tous les sens du terme : composition de l’image, position des couleurs, mises en composition avec l’émotion, précision de la pensée, renouvellement de son langage sur le monde, lucidité du professionnel. Caloïan a des thèmes de prédilection, mais ceux-ci ne répondent pas forcément à leurs critères naturels, et il n’est donc pas surprenant de voir ses taureaux prendre leur envol (Tauromachie), ses hommes s’écraser sur la terre (Icare), ou encore de constater que la nudité de ses femmes voile imperceptiblement la condition de nos vies, laquelle est le vêtement de nos âmes. C’est pourquoi ses masques sont vibrants, osseux, dépourvus de peau. C’est pourquoi ses totems bravent l’éternité. Reculez encore, et observez. L’étendue de sa peinture est impressionnante : mille tableaux fourmillent en un seul, le trait exprime la vision, la couleur en est sa caisse de résonance, et il résulte de ce chaos apparent une familiarité bouleversante, un écho final aux sentiments ordinaires. Ce travail acharné ne peut être mesuré. Et s’il le doit, sa valeur marchande ne doit être ni contestée, ni discutée. (Bénatar, juillet 1998, Les Ulis) En ce qui concerne la construction de la couleur dans la peinture de CALOIAN, on devine facilement son aspiration à bâtir un style. Le jeune peintre n'est pas monocorde comme cela arrive souvent à un peintre de son âge. De plus, il ne fait pas de son originalité un fétiche dans le but de se démarquer des autres. Il sait bien que l'originalité à l'état pur n'existe pas, que la personnalité d'un artiste prend corps par la fermeté des lignes qui l'unissent à la création des autres artistes et non pas par l'illusoire rigueur que l'on devrait plutôt appeler rigidité. Cette rigueur pourrait le détacher du reste de l'univers artistique. Il sait que l'art est surtout une synthèse. Ainsi, pour lui, la création consiste en une intégration dans un monde cohérent bâti à partir de lois compliquées, lois qui agissent néanmoins sur la base d'une logique sans faille. En apprenant à maîtriser ses effets(sa peinture est par sa nature même affective, débordante d'une émotion intense), CALOÏAN les introduit dans un ordre des choses qui les rend plus persuasifs, capables de mieux exprimer un état d'esprit, une attitude esthétique, par seulement le résultat immédiat de la rencontre avec le sujet. Il ne transforme pas sa peinture en une fantasmagorie, mais en une répétition mimétique de l'objet réel. Il s'implique dans l'acte de coloration du réel et dans l'éclairage de ses sensations essentielles. L'artiste se concentre avec acharnement sur son art, conscient que la joie de la création n'est que le résultat d'un immense travail. Le sérieux est la qualité nécessaire de la peinture et CALOIAN l'est pleinement. (Dan GRIGORESCU, mai 1989, Bucarest) ICARE « Celui qui comprend a des ailes » (Proverbe hindou) …Il était une fois un roi, Minos, qui régnait sur la Crète, le temps de Minotaure, la bête qui habitait le Labyrinthe de Cnossos, construit par l’architecte athénien, Dédale… Le prince Thésée, aidé par l’ingénieux « écheveau magique » d’Ariane, lui prêté par Dédale, trouve le chemin dans le Labyrinthe et tue le Minotaure… Dédale est puni par le roi Minos et jeté dans la prison du palais avec son fils Icare, mais Dédale construit des ailes de cire et de plumes et ils se sont envolés, toujours plus haut… Icare, négligeant les avis de son père, s’éleva trop haut dans les airs, la chaleur du soleil fondit la cire qui attachait ses ailes, et l’imprudent tomba et périt dans la mer…. Icare est l’initiative de l’Etre humain en état de Salut, car la vie ne peut rien apporter sans la liberté, l’oiseau-âme est toujours libre, en état héroïque de l’évasion, de vol vers la liberté. Icare sort auréolé d’un prestige immense de lyre des « aèdes » grecques, de bas-reliefs crétois, des peintures murales découvertes à Pompéi… Chanté par Ovide, mort à Tomis, la cité des « daces »,  au bord de la Mer Noire, déploré par les poètes, Icare hante la mémoire d’Auguste Rodin, et inspire le vol dans l’espace des mariés de Marc Chagall, qui comme les étoiles filantes se libèrent de leur poids… Aujourd’hui, Caloïan nous montre « ses Icares » inatteignables, uniques, représentatifs de son Art, de son foyer de création, de son style toujours renouvelé, sans compromettre l’unité de l’inspiration : l’Arbre comme Axe du Monde, le Taureau comme le Fils du Soleil, L’Arlequin tragique comme la sainte figure de Don Quichotte, dans une métamorphose en train de s’opérer sous nos yeux… Caloïan réitère le mythe d’Icare, ce mythe si particulier, qui n’a jamais perdu de son rayonnement sur les artistes. Car le mythe nous raconte une histoire sacrée, exemplaire et répétable, c’est un modèle, « une révélation de la réalité et une ouverture sur le Grand Temps primordial », comme l’affirme Mircea Eliade… En le recréant, Caloïan devient « contemporain » d’Icare, pour participer à un mystère dans un temps concentré… D’ailleurs, tous ses thèmes demandent ce temps « concentré » : les numéros de haute voltige de l’Arlequin, la Tauromachie, le Passage d’un pont, les saisons des Arbres… L’Icare de Caloïan est l’oiseau-âme, le « milan-royal », appelé en roumain « gaïa », le plus bel oiseau de proie, qui vole au plus haut dans le ciel, choisi par Brancusi comme modèle pour « Maïastra », son Oiseau Bleu… Le Vol d’Icare matérialise une « fable » qui se déroule dans un ciel infranchissable, avec un mouvement vertical, ascendant vers l’Absolu… L’Artiste s’efforce d’abolir la condition humaine à la recherche du Paradis perdu, il « monte » au ciel « en esprit », et, par son expérience, il participe à la restauration paradisiaque… Mais, écrasé par un soleil immense, blême, situé verticalement au-dessus de sa tête, Icare tombe dans la mer foisonnante de murmures : la tête, peinte dans le rouge hyper-vif de Caloïan, regarde le ciel en béatitude, comme celle des martyrs… Le visage stéréotypé comme un masque, au-delà du narratif, exprime, dans un effort monochromatique, l’angoisse devant le Néant…. Le Disque Solaire hexagonal n’est que couleur dorée et reflet du monde comme si l’Artiste voulait nous faire oublier la puissance violente et imprévisible du ciel. Icare monte vers le ciel vêtu de cire et de plumes, la danse entrecoupée le fait oublier que la mer est un gouffre… Le soleil descend comme une pluie d’or, Icare regarde la terre-mère, l’enclos de la vie, pleine de fruits, ronde comme une chorégraphie spirituelle, comme « la carte du monde », un « mandala »… L’Autoportrait du Peintre n’est qu’un signe, un visage impassible débarrassé de narcissisme, la tête s’efface et s’incarne dans la toile, énigmatique. Seul la lumière tombe comme un troisième-œil qui restaure la matière, et le visage devient « lisible »… Icare, vêtu de journaux, restitue sa « peau » frémissante par fragments d’écriture, le texte pictural est interrompu, sur le fond rouge éclatant, à la symbolique destructrice… Mordu par le soleil, Icare est devenu un bûcher ardent et son cri déchirant scie le ciel… Icare-Cerf-volant, nous rappelle le jouet fait de papier étendu sur des baguettes, que le peintre, comme un enfant, manipule son corps garni de morceaux de papier dorés par le soleil, avant de s’écrouler démembré dans la mer… La Chute d’Icare est réalisée par recoupements des axes de composition et par l’emploi des couleurs… Impressionnant, Icare sur fond blanc, caché par des neiges suaves, imaginaires, reflète la pureté de l’âme, l’océan de blancheur n’est pas un linceul anticipé de la Chute, mais la préparation d’une nouvelle montée… Dans le blanc lucide, limpide, Icare tombe comme un sage enfant du Danube qui cherche dans les traces de neige le silence de la Chute… L’Icare de Caloïan nargue toujours l’immensité, comme une sublime consolation au diapason du Mythe-même… Et je « vois »  Icare tiré par la « Maïastra », loin, là-haut, pour cueillir le fruit serein de son incendie : la lumière… (Alexandra MEDREA, octobre 2005, Paris)

Details & Dimensions

Painting:Paint on Canvas

Original:One-of-a-kind Artwork

Size:15.8 W x 15.8 H x 1.6 D in

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Delivery Time:Typically 5-7 business days for domestic shipments, 10-14 business days for international shipments.

Je représente le contenu d'une expression sincère magnifiée par le geste, l'accent, le sens, le symbole, le signe, la transparence. Il y a quelques années, ma création (la figuration libre) a glissée au fil des recherches dans l'abstraction avec de fréquentes utilisations de structures géométriques ; cercles, triangles, carrés, lignes, losanges, points...plus ou moins sur le " i " ...!!!

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