ENFANT D'OR 1 Print

" La beauté n’est pas dans la domination, elle agit là où elle semble être bannie à jamais. Il nous faut la chercher dans les plis de l’histoire, dans le hors-cadre des sociétés dites développées, dans la dignité des images encore et toujours inaperçues. La beauté est une luciole qui apparaît loin des grandes lumières mécaniques, dans la pénombre des survivances obstinées du désir "....... Après les célèbres illustrations pour le jeu de rôle VII LEGIO et du livre INTRODUZIONE ALLA ZOOLOGIA FANTASTICA, Silvio Cadelo, pendant trois décennies, travaille comme auteur et dessinateur de BD. D’après le scenario d’Alejandro Jodorowsky il dessine pour la revue MÉTAL HURLANT, LE DIEU JALOUX et LA SAGA D’ALANDOR. En solo, il crée pour le magazine À SUIVRE, VOGLIADICANE-ENVIEDECHIEN et pour L’ ÉCHO DES SAVANES, LA FLEUR AMOUREUSE. Il s’éloigne définitivement des cases et des phylactères pour reprendre physiquement, le rapport avec la réalité de son imaginaire. En un corps à corps avec de grandes surfaces, sur des support divers, Cadelo conçoit le concept poétique IDEOMAGE. Stimulé par l’œuvre de Gilles Deleuze et George Didi-Huberman sur l'art et le cinéma, il retrouve la liberté d’aborder avec des images fixes et en mouvement, ses thèmes de prédilection. Les corps imaginaires sont mus par le désir de se libérer des clichés et des stéréotypes dominants, de renouveler le regard sur le monde en perpétuelle mutation, pour qu’il soit sans cesse celui de la première fois et ouvert à d’autres possibles. Cadelo se pose en marge du marché de l’art-finance pour renouer avec ce que Kandinsky appelle: « La nécessité intérieure » comme principe éthique opératif. Il affirme son statut social d’artiste comme « prolétaire en possession de ses moyens de production » et constate que la pratique de tout art peut transformer la vie, former un esprit pour affronter le monde ainsi qu’un outil pour l’interroger. L’art est un processus qui implique forcement de penser le sublime.