Baigneuses (a) Painting

Habité divers endroits, mon travail s'est développé selon une approche protéiforme, nourrie de contraintes, techniques, logistiques, rencontrées alors. Essentiellement, pour avoir toujours ressenti cette espèce de pulsion fondamentale à l'expression picturale, je me situe naturellement dans une continuité de l'histoire de l'art où je considère une résonance de fond, de sens et de principe, dans ce qui semble être indivisible de l'être, humain. Travaillant plus volontiers par série, chacune compose un propos singulier à l'instar de sa méthode, afin de déployer un discours plus large, dans lequel chaque pièce étaye la forme. Du reste, je trouve une certaine difficulté à mettre en mots mon travail, ces derniers semblant pour moi relativement inadaptés à l'objet pictural, qui ne se développe pas dans un déroulement temporel linéaire. Et ce, au-delà de l'intimité inhérente au travail d'atelier et de sa somme, à mon avis incompressible, de pensées et de réflexions. Pour rajouter tout de même quelques mots, me tient à coeur l'évocation, la perception des choses que chacun intègre des individus, de son environnement, etc., loin de ce pourrait être une photographie potentiellement objective, tout le monde peut faire l'expérience de pensée de sa perception de quelque objet d'observation et sa représentation par essence subjective, changeante, connotée par ses ressentis, ses expériences, ne serait-ce que par ses propres humeurs momentanées, critères multiples qui forgent, forment, déforment, la mémoire, la pensée, l'appréhension de toutes choses. Par extension, il en va de même sur le rapport de l'ombre à la lumière, où la présence, ou l'absence, de l'une révèle la réciproque de l'autre, l'indissociable que l'on va chercher, par nature, et sa facile extension surréaliste lors de son incohérence formelle.