BAISE M'ENCOR (HOMMAGE Á LOUISE LABÉ POÉTESSE XVIe SIÈCLE) Print

Contexte temporel : #MeToo, #Balancetonporc. L'artiste, consciente depuis l'adolescence de l'invisibilité des femmes, d'autant plus qu'elles brillent par leur intelligence, leur valeur scientifique, leurs dons poétiques ou artistiques... Thématiques : L'élévation des femmes et la sensualité féminine. La toile est consacrée à une grande bourgeoise du Sud de la France, proche des princes et des grands poètes masculins, une lettrée qui possédait une très riche bibliothèque, et surtout une humaniste qui militait pour l'élévation de toutes les femmes, de quelque condition sociale qu'elles soient. Problématique : Alors que le statut des femmes régresse à nouveau au niveau mondial, comment faire reconnaître la place honorable du principe féminin dans le grand élan vital ? La scène : Le bleu du ciel est lumineux. La scène se passe sur la terrasse de la maison de la poétesse, qui faisait la sieste à l'ombre, au calme. Elle attendait quelqu'un dans une robe d'apparat. La tête appuyée sur un coussin couleur de pinède, sa chevelure feu en grande partie dissimulée dans une coiffe. Le visiteur s'est annoncé par un léger bruit et LOUISE LABÉ émerge à la fois du sommeil et du voile qui la protégeait. L'encadrement est unique. Sur un bandeau doré, sur des bandelettes déchirées d'un papier japonais blanc qui évoque le temps de l'expansion mondiale de l'Occident, est inscrite de la main de la peintresse, en noir et rouge, un manifeste : il s'agit de la dédicace de la poétesse à son amie Clémence de Bourges. Elle mérite d'être lue. Indices sur le sens : Ils sont nombreux. Dans l'attitude décontractée de la jeune femme mais aussi dans la noblesse de son geste. dans le collet monté. Dans le V de la jupe, dans l'échancrure qui laisse voir la chemise, dans le désordre des colliers, dans les lèvres voluptueuses, dans les flammes des cheveux, et surtout dans l'inscription sur sa coiffe : "Baise m'encor".