Run. Painting

Yves s’intéresse aux “espaces oubliés” en confrontant des lieux anonymes, publics, souvent démesurés, où l’on se croise furtivement sans vraiment se rencontrer et des arrêts sur image éphémères. L’humain, individualisé à outrance, nous laisse percevoir une forme de mélancolie figée dans un instant d’absence. La solitude, invisible et masquée par nos gesticulations quotidiennes, se révèle malgré nous quand la mémoire et l’oubli se font face. 2009-2014 En 2009, il oriente son travail vers la figuration à travers portraits et floraisons. Peu à peu, les écritures disparaissent. 2006-2009 En 2006, il renoue avec la toile et la peinture. Les écritures intégrées et dont le contenu est volontairement gommé, demeure un fil conducteur : les secrets qu’ils évoquent sont noyés dans la couleur et deviennent inaccessibles, il n’en subsiste que l’écho, déformé à l’instar de nos souvenirs. 2005 Suite à quelques premières expériences digitales à la fin des années ’90, une série intimiste faite de treize œuvres intitulée « Août, rébellion contre l’arrosoir » sort des ateliers en octobre 2005. Une technique purement numérique qui semble lointaine des pinceaux et de la matière. Cependant, on y retrouve une certaine cohérence d’objet et d’univers pictural, comme s’il s’agissait d’une parenthèse, d’une récréation dans le parcours. 1996-2004 Dès le départ, il utilise des matériaux qui tombent sous la main : branchages, ferrailles et autres briques sont les outils de prédilection pour manipuler les couleurs. Les mains, directement au contact du support, façonnent une peinture fougueuse, aux couleurs vives, une peinture délibérément abstraite et créée dans l’instant. Durant cette période, l’objet de son travail pourrait se résumer à la recherche des ponts entre couleur, mouvement et émotion.