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Hommage a Malevitch.                                           "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu)  
 "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu)  L' Icare de Caloian est l'oiseau-âme, le "milan-royal", appelé en roumain "Gaia", le plus bel oiseau de proie, qui vole au plus haut dans le ciel, choisi par Brancusi comme modèle pour "Maiastra", son Oiseau Bleu...Le vol d'Icare matérialise une "fable" qui se déroule dans un ciel infranchissable, avec un mouvement vertical, ascendant vers l'Absolu... Caloian réitère le mythe d'Icare, ce mythe si particulier, qui n'a jamais perdu de son rayonnement sur les artistes. Car le mythe nous raconte une histoire sacrée, exemplaire et répétable, c'est un modèle, "une révélation de la réalité et une ouverture sur le Grand Temps primordial", comme l'affirme Mircea Eliade...En le recréant, Caloian devient "contemporain" d' Icare, pour participer à un mystère dans un temps concentré... D'ailleurs, tous ses thèmes demandent ce temps "concentré": les numéros de haute voltige de l' Arlequin, la Tauromachie, le Passage d'un Pont, les saisons des Arbres, les Icares...L'Artiste s'efforce d'abolir la condition humaine à la recherche du Paradis perdu, il "monte" au ciel "en esprit", et par son expérience, il participe à la restauration paradisiaque... Icare est l'initiative de l'Etre humain en état de Salut, car la vie ne peut rien apporter sans liberté, l'oiseau-âme est toujours libre, en état héroïque de l'évasion, de vol vers la liberté. 

(Alexandra Medrea Danciu)

"La déconstruction du carré
Lorsque Malévitch, au début du vingtième siècle, peignait son fameux « carré », il pensait, à juste titre, mettre une fin à la peinture. Qu’en faire de la peinture, puisqu’on avait déjà la photo et le cinéma ? Son geste, pour provocateur qu’il fût, n’eut aucune conséquence. La peinture allait son train, Malévitch en avait embarqué le faux. L’ironie du destin a fait que, plus tard, dans l’époque stalinienne, Malévitch s’est vu contrit à renouer avec le sage réalisme (on doit bien vivre !). Il s’est bien gardé de suivre l’idéologie du réalisme socialiste, mais s’est contenté de peindre des portraits complaisants, tel celui de sa grand-mère.
L’ancien « carré » plane sur la peinture russe contemporaine, mais aussi sur l’imagination des peintres de l’Occident. Caloïan en est du nombre. Depuis quelques années, l’artiste se concentre sur le « carré », s’essayant de le remettre (cent fois sur le métier) en tant que point de départ, et non pas de point final. Il a situé le carré de Malévitch dans des structures complexes, l’a entouré de couleurs séduisantes, de formes qui lui enrichissent la saveur. Plusieurs expositions ont prouvé la validité de sa démarche. Ceci dit, il s’est bien gardé de passer outre l’axiome moderniste qui, selon Maurice Denis, exige que le tableau soit envisagé comme une surface recouverte de formes et de couleurs qui ne défient jamais sa planéité essentielle. Il a eu une autre idée remarquable. Puisque le « maître » a peint le carreau noir sur fond noir, pourquoi ne pas prélever ce noir vibré, modulé, vivifié de Pierre Soulages ? Alors le métissage entre Malévitch et Soulages devient possible et surtout intéressant, grâce à CALOIAN Marcel Grosaru.
Tout d’un coup, l’artiste nous surprend par une œuvre hors de la série. C’est un tableau singulier qui risque de passer inaperçu dans une exposition. Car, pour amadouer et séduire le public, il faut lui donner des parcours qui le familiarisent avec la démarche et non pas des exemples isolés qui le décontenancent. Le mieux est d’avoir le tableau chez soi, pour bien l’étudier et déchiffrer ses arcanes. C’est ce que j’ai eu le privilège de faire.
C’est un ouvrage de dimensions assez imposantes, surtout pour un logis modeste, 80 cm. d’hauteur, 60 cm. de large. Le fond est noir, mais il n’est pas plat, les touches en sont nerveuses, parfois chargées de matière, ce qui fait que son rayonnement change avec l’éclairage. On voit plusieurs carrés disloqués, désemparés, en fuite devant un ennemi. Cet ennemi, c’est un triangle (le contraire d’un carré) vivement peint en couleurs primaires : rouge, vert, jaune. Il menace l’ensemble des carrés, dont on peut compter au moins six, tout-au-plus huit. Ces carrés encadrés de bleus tendent à s’ériger en cubes. Ils cherchent à s’échapper, même en dépassant les limites de la toile : c’est la fuite à la survie. En haut, au milieu (pourquoi rejeter la section d’or ?), un collage vivement coloré remet la démonstration picturale dans le domaine de la raison : on cherche à expliquer ce que l’on a ressenti.
La peinture est trop souvent tentée par le décoratif. CALOIAN Marcel Grosaru rejette ici toute tentation du beau matissien, tout enjolivement qui séduit sans raison. Ce qu’il met en avant dans sa peinture c’est le côté dramatique, mis à l’écart pendant trop longtemps. Nous avons affaire à un drame, sinon une tragédie, qui met les formes en conflit, dans une bataille dont le dénouement reste incertain.
Il y a des tableaux où on tenté d’entrer, de s’y insérer, tant ils sont accueillants. Dans ce cas-là, il vaut mieux se tenir loin, à l’affût des dangers, pour ne pas risquer d’être une simple proie parmi les entités qui s’y affrontent."
(Adrian Mihalache, février 2019, Bucarest)

A Caloian,

Peintres, musiciens, poètes ;
Leurs fonctions est bien de veiller à la bonne ordonnance de toutes les entreprises communes 
et de n’oublier  jamais qu’il nous font tenter de rendre compte de la constitution d’un ordre 
secrètement absolu … Cela ne va pas sans de très longues analyses  parmi les plus couteuses.
La galerie universelle ne ferme pas et nos calculs n’aboutissent en rien. Il n’y a personne qui n’échoue.
Ultinam varietur : voie du salut. Puissé-je varier
pour  que le poème ne s’achève ! La chose même
me soit comme un séisme ; un arrachement ; une
flamme par essence incomparable.

Peut-être un espace à venir nous est-il promis dés
que s’ouvrent les noces de Cana de l’apparence.

Le grain de la pierre, Dieu le sent. Il ne fait pas
obstacle à ce que nous ébauchions une esthétique
unitive. Et nous recréons au paradis des mots les
conditions  d’une naiveté  créatrice.

Notre pauvreté fait de nous les Sisyphes d’une
confiante vocation à la lumière. Nous inventons
le modèle fluide.

Champs. Non pas épars, mais structurés les uns
par rapport aux autres. Tables non pas éparses
d’une Loi comme indéchiffrable de beauté…

Tu ne devines pas ce que le sort nous vaut, une guerre renouvelée, divine,
Ou d’autres chiens, pris dans des combats inconnus.
Avec cruauté nous attaqent… Ils sont bien là, pourtant, nous aiffraient,
Nous trompent, rompent peut-être une chaine et puis de toujours
Ecartent de nos refuges. Redout de pareils justiciers. Nos juges ?
Déjà les sentences s’entendent.  De part
…En part nous les révolent. Nous les connaissons pour avoir la mesure.
Des feux qui nous gouvernent ! Nous ne sommes pas innocents.
A nous rétablir dans notre pouvoir  dans notre désir d’atteindre
Au très profond rivage que nos pas effacent. Des pas ? Des pas
Tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas…En effet
 Que tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas ! Tu ne recherche
En effet que la sainte énergie des faux les plus fragiles, des fleurs tardives
Pierre OSTER ( poëte, essayste, philosophe) 2016, Paris
Hommage a Malevitch.                                           "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu)  
 "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu)  L' Icare de Caloian est l'oiseau-âme, le "milan-royal", appelé en roumain "Gaia", le plus bel oiseau de proie, qui vole au plus haut dans le ciel, choisi par Brancusi comme modèle pour "Maiastra", son Oiseau Bleu...Le vol d'Icare matérialise une "fable" qui se déroule dans un ciel infranchissable, avec un mouvement vertical, ascendant vers l'Absolu... Caloian réitère le mythe d'Icare, ce mythe si particulier, qui n'a jamais perdu de son rayonnement sur les artistes. Car le mythe nous raconte une histoire sacrée, exemplaire et répétable, c'est un modèle, "une révélation de la réalité et une ouverture sur le Grand Temps primordial", comme l'affirme Mircea Eliade...En le recréant, Caloian devient "contemporain" d' Icare, pour participer à un mystère dans un temps concentré... D'ailleurs, tous ses thèmes demandent ce temps "concentré": les numéros de haute voltige de l' Arlequin, la Tauromachie, le Passage d'un Pont, les saisons des Arbres, les Icares...L'Artiste s'efforce d'abolir la condition humaine à la recherche du Paradis perdu, il "monte" au ciel "en esprit", et par son expérience, il participe à la restauration paradisiaque... Icare est l'initiative de l'Etre humain en état de Salut, car la vie ne peut rien apporter sans liberté, l'oiseau-âme est toujours libre, en état héroïque de l'évasion, de vol vers la liberté. 

(Alexandra Medrea Danciu)

"La déconstruction du carré
Lorsque Malévitch, au début du vingtième siècle, peignait son fameux « carré », il pensait, à juste titre, mettre une fin à la peinture. Qu’en faire de la peinture, puisqu’on avait déjà la photo et le cinéma ? Son geste, pour provocateur qu’il fût, n’eut aucune conséquence. La peinture allait son train, Malévitch en avait embarqué le faux. L’ironie du destin a fait que, plus tard, dans l’époque stalinienne, Malévitch s’est vu contrit à renouer avec le sage réalisme (on doit bien vivre !). Il s’est bien gardé de suivre l’idéologie du réalisme socialiste, mais s’est contenté de peindre des portraits complaisants, tel celui de sa grand-mère.
L’ancien « carré » plane sur la peinture russe contemporaine, mais aussi sur l’imagination des peintres de l’Occident. Caloïan en est du nombre. Depuis quelques années, l’artiste se concentre sur le « carré », s’essayant de le remettre (cent fois sur le métier) en tant que point de départ, et non pas de point final. Il a situé le carré de Malévitch dans des structures complexes, l’a entouré de couleurs séduisantes, de formes qui lui enrichissent la saveur. Plusieurs expositions ont prouvé la validité de sa démarche. Ceci dit, il s’est bien gardé de passer outre l’axiome moderniste qui, selon Maurice Denis, exige que le tableau soit envisagé comme une surface recouverte de formes et de couleurs qui ne défient jamais sa planéité essentielle. Il a eu une autre idée remarquable. Puisque le « maître » a peint le carreau noir sur fond noir, pourquoi ne pas prélever ce noir vibré, modulé, vivifié de Pierre Soulages ? Alors le métissage entre Malévitch et Soulages devient possible et surtout intéressant, grâce à CALOIAN Marcel Grosaru.
Tout d’un coup, l’artiste nous surprend par une œuvre hors de la série. C’est un tableau singulier qui risque de passer inaperçu dans une exposition. Car, pour amadouer et séduire le public, il faut lui donner des parcours qui le familiarisent avec la démarche et non pas des exemples isolés qui le décontenancent. Le mieux est d’avoir le tableau chez soi, pour bien l’étudier et déchiffrer ses arcanes. C’est ce que j’ai eu le privilège de faire.
C’est un ouvrage de dimensions assez imposantes, surtout pour un logis modeste, 80 cm. d’hauteur, 60 cm. de large. Le fond est noir, mais il n’est pas plat, les touches en sont nerveuses, parfois chargées de matière, ce qui fait que son rayonnement change avec l’éclairage. On voit plusieurs carrés disloqués, désemparés, en fuite devant un ennemi. Cet ennemi, c’est un triangle (le contraire d’un carré) vivement peint en couleurs primaires : rouge, vert, jaune. Il menace l’ensemble des carrés, dont on peut compter au moins six, tout-au-plus huit. Ces carrés encadrés de bleus tendent à s’ériger en cubes. Ils cherchent à s’échapper, même en dépassant les limites de la toile : c’est la fuite à la survie. En haut, au milieu (pourquoi rejeter la section d’or ?), un collage vivement coloré remet la démonstration picturale dans le domaine de la raison : on cherche à expliquer ce que l’on a ressenti.
La peinture est trop souvent tentée par le décoratif. CALOIAN Marcel Grosaru rejette ici toute tentation du beau matissien, tout enjolivement qui séduit sans raison. Ce qu’il met en avant dans sa peinture c’est le côté dramatique, mis à l’écart pendant trop longtemps. Nous avons affaire à un drame, sinon une tragédie, qui met les formes en conflit, dans une bataille dont le dénouement reste incertain.
Il y a des tableaux où on tenté d’entrer, de s’y insérer, tant ils sont accueillants. Dans ce cas-là, il vaut mieux se tenir loin, à l’affût des dangers, pour ne pas risquer d’être une simple proie parmi les entités qui s’y affrontent."
(Adrian Mihalache, février 2019, Bucarest)

A Caloian,

Peintres, musiciens, poètes ;
Leurs fonctions est bien de veiller à la bonne ordonnance de toutes les entreprises communes 
et de n’oublier  jamais qu’il nous font tenter de rendre compte de la constitution d’un ordre 
secrètement absolu … Cela ne va pas sans de très longues analyses  parmi les plus couteuses.
La galerie universelle ne ferme pas et nos calculs n’aboutissent en rien. Il n’y a personne qui n’échoue.
Ultinam varietur : voie du salut. Puissé-je varier
pour  que le poème ne s’achève ! La chose même
me soit comme un séisme ; un arrachement ; une
flamme par essence incomparable.

Peut-être un espace à venir nous est-il promis dés
que s’ouvrent les noces de Cana de l’apparence.

Le grain de la pierre, Dieu le sent. Il ne fait pas
obstacle à ce que nous ébauchions une esthétique
unitive. Et nous recréons au paradis des mots les
conditions  d’une naiveté  créatrice.

Notre pauvreté fait de nous les Sisyphes d’une
confiante vocation à la lumière. Nous inventons
le modèle fluide.

Champs. Non pas épars, mais structurés les uns
par rapport aux autres. Tables non pas éparses
d’une Loi comme indéchiffrable de beauté…

Tu ne devines pas ce que le sort nous vaut, une guerre renouvelée, divine,
Ou d’autres chiens, pris dans des combats inconnus.
Avec cruauté nous attaqent… Ils sont bien là, pourtant, nous aiffraient,
Nous trompent, rompent peut-être une chaine et puis de toujours
Ecartent de nos refuges. Redout de pareils justiciers. Nos juges ?
Déjà les sentences s’entendent.  De part
…En part nous les révolent. Nous les connaissons pour avoir la mesure.
Des feux qui nous gouvernent ! Nous ne sommes pas innocents.
A nous rétablir dans notre pouvoir  dans notre désir d’atteindre
Au très profond rivage que nos pas effacent. Des pas ? Des pas
Tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas…En effet
 Que tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas ! Tu ne recherche
En effet que la sainte énergie des faux les plus fragiles, des fleurs tardives
Pierre OSTER ( poëte, essayste, philosophe) 2016, Paris
Hommage a Malevitch.                                           "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu)  
 "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu)  L' Icare de Caloian est l'oiseau-âme, le "milan-royal", appelé en roumain "Gaia", le plus bel oiseau de proie, qui vole au plus haut dans le ciel, choisi par Brancusi comme modèle pour "Maiastra", son Oiseau Bleu...Le vol d'Icare matérialise une "fable" qui se déroule dans un ciel infranchissable, avec un mouvement vertical, ascendant vers l'Absolu... Caloian réitère le mythe d'Icare, ce mythe si particulier, qui n'a jamais perdu de son rayonnement sur les artistes. Car le mythe nous raconte une histoire sacrée, exemplaire et répétable, c'est un modèle, "une révélation de la réalité et une ouverture sur le Grand Temps primordial", comme l'affirme Mircea Eliade...En le recréant, Caloian devient "contemporain" d' Icare, pour participer à un mystère dans un temps concentré... D'ailleurs, tous ses thèmes demandent ce temps "concentré": les numéros de haute voltige de l' Arlequin, la Tauromachie, le Passage d'un Pont, les saisons des Arbres, les Icares...L'Artiste s'efforce d'abolir la condition humaine à la recherche du Paradis perdu, il "monte" au ciel "en esprit", et par son expérience, il participe à la restauration paradisiaque... Icare est l'initiative de l'Etre humain en état de Salut, car la vie ne peut rien apporter sans liberté, l'oiseau-âme est toujours libre, en état héroïque de l'évasion, de vol vers la liberté. 

(Alexandra Medrea Danciu)

"La déconstruction du carré
Lorsque Malévitch, au début du vingtième siècle, peignait son fameux « carré », il pensait, à juste titre, mettre une fin à la peinture. Qu’en faire de la peinture, puisqu’on avait déjà la photo et le cinéma ? Son geste, pour provocateur qu’il fût, n’eut aucune conséquence. La peinture allait son train, Malévitch en avait embarqué le faux. L’ironie du destin a fait que, plus tard, dans l’époque stalinienne, Malévitch s’est vu contrit à renouer avec le sage réalisme (on doit bien vivre !). Il s’est bien gardé de suivre l’idéologie du réalisme socialiste, mais s’est contenté de peindre des portraits complaisants, tel celui de sa grand-mère.
L’ancien « carré » plane sur la peinture russe contemporaine, mais aussi sur l’imagination des peintres de l’Occident. Caloïan en est du nombre. Depuis quelques années, l’artiste se concentre sur le « carré », s’essayant de le remettre (cent fois sur le métier) en tant que point de départ, et non pas de point final. Il a situé le carré de Malévitch dans des structures complexes, l’a entouré de couleurs séduisantes, de formes qui lui enrichissent la saveur. Plusieurs expositions ont prouvé la validité de sa démarche. Ceci dit, il s’est bien gardé de passer outre l’axiome moderniste qui, selon Maurice Denis, exige que le tableau soit envisagé comme une surface recouverte de formes et de couleurs qui ne défient jamais sa planéité essentielle. Il a eu une autre idée remarquable. Puisque le « maître » a peint le carreau noir sur fond noir, pourquoi ne pas prélever ce noir vibré, modulé, vivifié de Pierre Soulages ? Alors le métissage entre Malévitch et Soulages devient possible et surtout intéressant, grâce à CALOIAN Marcel Grosaru.
Tout d’un coup, l’artiste nous surprend par une œuvre hors de la série. C’est un tableau singulier qui risque de passer inaperçu dans une exposition. Car, pour amadouer et séduire le public, il faut lui donner des parcours qui le familiarisent avec la démarche et non pas des exemples isolés qui le décontenancent. Le mieux est d’avoir le tableau chez soi, pour bien l’étudier et déchiffrer ses arcanes. C’est ce que j’ai eu le privilège de faire.
C’est un ouvrage de dimensions assez imposantes, surtout pour un logis modeste, 80 cm. d’hauteur, 60 cm. de large. Le fond est noir, mais il n’est pas plat, les touches en sont nerveuses, parfois chargées de matière, ce qui fait que son rayonnement change avec l’éclairage. On voit plusieurs carrés disloqués, désemparés, en fuite devant un ennemi. Cet ennemi, c’est un triangle (le contraire d’un carré) vivement peint en couleurs primaires : rouge, vert, jaune. Il menace l’ensemble des carrés, dont on peut compter au moins six, tout-au-plus huit. Ces carrés encadrés de bleus tendent à s’ériger en cubes. Ils cherchent à s’échapper, même en dépassant les limites de la toile : c’est la fuite à la survie. En haut, au milieu (pourquoi rejeter la section d’or ?), un collage vivement coloré remet la démonstration picturale dans le domaine de la raison : on cherche à expliquer ce que l’on a ressenti.
La peinture est trop souvent tentée par le décoratif. CALOIAN Marcel Grosaru rejette ici toute tentation du beau matissien, tout enjolivement qui séduit sans raison. Ce qu’il met en avant dans sa peinture c’est le côté dramatique, mis à l’écart pendant trop longtemps. Nous avons affaire à un drame, sinon une tragédie, qui met les formes en conflit, dans une bataille dont le dénouement reste incertain.
Il y a des tableaux où on tenté d’entrer, de s’y insérer, tant ils sont accueillants. Dans ce cas-là, il vaut mieux se tenir loin, à l’affût des dangers, pour ne pas risquer d’être une simple proie parmi les entités qui s’y affrontent."
(Adrian Mihalache, février 2019, Bucarest)

A Caloian,

Peintres, musiciens, poètes ;
Leurs fonctions est bien de veiller à la bonne ordonnance de toutes les entreprises communes 
et de n’oublier  jamais qu’il nous font tenter de rendre compte de la constitution d’un ordre 
secrètement absolu … Cela ne va pas sans de très longues analyses  parmi les plus couteuses.
La galerie universelle ne ferme pas et nos calculs n’aboutissent en rien. Il n’y a personne qui n’échoue.
Ultinam varietur : voie du salut. Puissé-je varier
pour  que le poème ne s’achève ! La chose même
me soit comme un séisme ; un arrachement ; une
flamme par essence incomparable.

Peut-être un espace à venir nous est-il promis dés
que s’ouvrent les noces de Cana de l’apparence.

Le grain de la pierre, Dieu le sent. Il ne fait pas
obstacle à ce que nous ébauchions une esthétique
unitive. Et nous recréons au paradis des mots les
conditions  d’une naiveté  créatrice.

Notre pauvreté fait de nous les Sisyphes d’une
confiante vocation à la lumière. Nous inventons
le modèle fluide.

Champs. Non pas épars, mais structurés les uns
par rapport aux autres. Tables non pas éparses
d’une Loi comme indéchiffrable de beauté…

Tu ne devines pas ce que le sort nous vaut, une guerre renouvelée, divine,
Ou d’autres chiens, pris dans des combats inconnus.
Avec cruauté nous attaqent… Ils sont bien là, pourtant, nous aiffraient,
Nous trompent, rompent peut-être une chaine et puis de toujours
Ecartent de nos refuges. Redout de pareils justiciers. Nos juges ?
Déjà les sentences s’entendent.  De part
…En part nous les révolent. Nous les connaissons pour avoir la mesure.
Des feux qui nous gouvernent ! Nous ne sommes pas innocents.
A nous rétablir dans notre pouvoir  dans notre désir d’atteindre
Au très profond rivage que nos pas effacent. Des pas ? Des pas
Tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas…En effet
 Que tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas ! Tu ne recherche
En effet que la sainte énergie des faux les plus fragiles, des fleurs tardives
Pierre OSTER ( poëte, essayste, philosophe) 2016, Paris
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Carres dans les carres Painting

MARCEL GROSARU

France

Painting, Paint on Canvas

Size: 116 W x 47 H x 1.2 D in

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About The Artwork

Hommage a Malevitch. "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu) "Image; d'un univers sacré, harmonieux, de mémoire d'une église vivante fourmillement d'allusions, de signes dont le sens n'est pas toujours révèlé..et sur le sol, en dissimulant la peur, les chaises des fidèles sont presque écrasées sur le poids du labyrinthe céleste...Le temps est suspendu dans les icônes d'inspiration byzantine issue de la nef chaude de l'église...Le rouge suggère les vêtements ecclésiastique et le blanc marque la disparition, la pierre manquante...Issue du patient travail des artistes, la cathédrale évoque l'histoire et le destin de l'homme et des saints, l'itinéraire de nos bonheurs et nos peines...En modifiant les espaces, les hauteurs, les distances, l'église de Caloian est ouverte, transparente, il n'y a plus le dehors, il y a que l'intérieur de son amour dissimulé...Dans ce nouveau temple imaginaire, sortant d'un puzzle interchangeable, chaque pierre pousse des cris d'émerveillement...Une saisissante transformation d'une arborescence extravagante s'opère, sous nos yeux, le ciel meme est un fastueux couronnement, plus haut que la coupole en pierre, et la grande rosace, comme l'oeil de Dieu, nous interpelle...Par la pluralité fragmentée de ce rocher fortifié, par l'énumération minutieuse des chapiteaux, colonnes, arc-boutants, pilastres, architraves, corniches, frises, nous retrouvons un nouveau corp architectural..." ( Alexandra MEDREA Danciu) L' Icare de Caloian est l'oiseau-âme, le "milan-royal", appelé en roumain "Gaia", le plus bel oiseau de proie, qui vole au plus haut dans le ciel, choisi par Brancusi comme modèle pour "Maiastra", son Oiseau Bleu...Le vol d'Icare matérialise une "fable" qui se déroule dans un ciel infranchissable, avec un mouvement vertical, ascendant vers l'Absolu... Caloian réitère le mythe d'Icare, ce mythe si particulier, qui n'a jamais perdu de son rayonnement sur les artistes. Car le mythe nous raconte une histoire sacrée, exemplaire et répétable, c'est un modèle, "une révélation de la réalité et une ouverture sur le Grand Temps primordial", comme l'affirme Mircea Eliade...En le recréant, Caloian devient "contemporain" d' Icare, pour participer à un mystère dans un temps concentré... D'ailleurs, tous ses thèmes demandent ce temps "concentré": les numéros de haute voltige de l' Arlequin, la Tauromachie, le Passage d'un Pont, les saisons des Arbres, les Icares...L'Artiste s'efforce d'abolir la condition humaine à la recherche du Paradis perdu, il "monte" au ciel "en esprit", et par son expérience, il participe à la restauration paradisiaque... Icare est l'initiative de l'Etre humain en état de Salut, car la vie ne peut rien apporter sans liberté, l'oiseau-âme est toujours libre, en état héroïque de l'évasion, de vol vers la liberté. (Alexandra Medrea Danciu) "La déconstruction du carré Lorsque Malévitch, au début du vingtième siècle, peignait son fameux « carré », il pensait, à juste titre, mettre une fin à la peinture. Qu’en faire de la peinture, puisqu’on avait déjà la photo et le cinéma ? Son geste, pour provocateur qu’il fût, n’eut aucune conséquence. La peinture allait son train, Malévitch en avait embarqué le faux. L’ironie du destin a fait que, plus tard, dans l’époque stalinienne, Malévitch s’est vu contrit à renouer avec le sage réalisme (on doit bien vivre !). Il s’est bien gardé de suivre l’idéologie du réalisme socialiste, mais s’est contenté de peindre des portraits complaisants, tel celui de sa grand-mère. L’ancien « carré » plane sur la peinture russe contemporaine, mais aussi sur l’imagination des peintres de l’Occident. Caloïan en est du nombre. Depuis quelques années, l’artiste se concentre sur le « carré », s’essayant de le remettre (cent fois sur le métier) en tant que point de départ, et non pas de point final. Il a situé le carré de Malévitch dans des structures complexes, l’a entouré de couleurs séduisantes, de formes qui lui enrichissent la saveur. Plusieurs expositions ont prouvé la validité de sa démarche. Ceci dit, il s’est bien gardé de passer outre l’axiome moderniste qui, selon Maurice Denis, exige que le tableau soit envisagé comme une surface recouverte de formes et de couleurs qui ne défient jamais sa planéité essentielle. Il a eu une autre idée remarquable. Puisque le « maître » a peint le carreau noir sur fond noir, pourquoi ne pas prélever ce noir vibré, modulé, vivifié de Pierre Soulages ? Alors le métissage entre Malévitch et Soulages devient possible et surtout intéressant, grâce à CALOIAN Marcel Grosaru. Tout d’un coup, l’artiste nous surprend par une œuvre hors de la série. C’est un tableau singulier qui risque de passer inaperçu dans une exposition. Car, pour amadouer et séduire le public, il faut lui donner des parcours qui le familiarisent avec la démarche et non pas des exemples isolés qui le décontenancent. Le mieux est d’avoir le tableau chez soi, pour bien l’étudier et déchiffrer ses arcanes. C’est ce que j’ai eu le privilège de faire. C’est un ouvrage de dimensions assez imposantes, surtout pour un logis modeste, 80 cm. d’hauteur, 60 cm. de large. Le fond est noir, mais il n’est pas plat, les touches en sont nerveuses, parfois chargées de matière, ce qui fait que son rayonnement change avec l’éclairage. On voit plusieurs carrés disloqués, désemparés, en fuite devant un ennemi. Cet ennemi, c’est un triangle (le contraire d’un carré) vivement peint en couleurs primaires : rouge, vert, jaune. Il menace l’ensemble des carrés, dont on peut compter au moins six, tout-au-plus huit. Ces carrés encadrés de bleus tendent à s’ériger en cubes. Ils cherchent à s’échapper, même en dépassant les limites de la toile : c’est la fuite à la survie. En haut, au milieu (pourquoi rejeter la section d’or ?), un collage vivement coloré remet la démonstration picturale dans le domaine de la raison : on cherche à expliquer ce que l’on a ressenti. La peinture est trop souvent tentée par le décoratif. CALOIAN Marcel Grosaru rejette ici toute tentation du beau matissien, tout enjolivement qui séduit sans raison. Ce qu’il met en avant dans sa peinture c’est le côté dramatique, mis à l’écart pendant trop longtemps. Nous avons affaire à un drame, sinon une tragédie, qui met les formes en conflit, dans une bataille dont le dénouement reste incertain. Il y a des tableaux où on tenté d’entrer, de s’y insérer, tant ils sont accueillants. Dans ce cas-là, il vaut mieux se tenir loin, à l’affût des dangers, pour ne pas risquer d’être une simple proie parmi les entités qui s’y affrontent." (Adrian Mihalache, février 2019, Bucarest) A Caloian, Peintres, musiciens, poètes ; Leurs fonctions est bien de veiller à la bonne ordonnance de toutes les entreprises communes et de n’oublier jamais qu’il nous font tenter de rendre compte de la constitution d’un ordre secrètement absolu … Cela ne va pas sans de très longues analyses parmi les plus couteuses. La galerie universelle ne ferme pas et nos calculs n’aboutissent en rien. Il n’y a personne qui n’échoue. Ultinam varietur : voie du salut. Puissé-je varier pour que le poème ne s’achève ! La chose même me soit comme un séisme ; un arrachement ; une flamme par essence incomparable. Peut-être un espace à venir nous est-il promis dés que s’ouvrent les noces de Cana de l’apparence. Le grain de la pierre, Dieu le sent. Il ne fait pas obstacle à ce que nous ébauchions une esthétique unitive. Et nous recréons au paradis des mots les conditions d’une naiveté créatrice. Notre pauvreté fait de nous les Sisyphes d’une confiante vocation à la lumière. Nous inventons le modèle fluide. Champs. Non pas épars, mais structurés les uns par rapport aux autres. Tables non pas éparses d’une Loi comme indéchiffrable de beauté… Tu ne devines pas ce que le sort nous vaut, une guerre renouvelée, divine, Ou d’autres chiens, pris dans des combats inconnus. Avec cruauté nous attaqent… Ils sont bien là, pourtant, nous aiffraient, Nous trompent, rompent peut-être une chaine et puis de toujours Ecartent de nos refuges. Redout de pareils justiciers. Nos juges ? Déjà les sentences s’entendent. De part …En part nous les révolent. Nous les connaissons pour avoir la mesure. Des feux qui nous gouvernent ! Nous ne sommes pas innocents. A nous rétablir dans notre pouvoir dans notre désir d’atteindre Au très profond rivage que nos pas effacent. Des pas ? Des pas Tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas…En effet Que tu ne comptes pas, ne compteras, ne compte pas ! Tu ne recherche En effet que la sainte énergie des faux les plus fragiles, des fleurs tardives Pierre OSTER ( poëte, essayste, philosophe) 2016, Paris

Details & Dimensions

Multi-paneled Painting:Paint on Canvas

Original:One-of-a-kind Artwork

Size:116 W x 47 H x 1.2 D in

Number of Panels:3

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Delivery Time:Typically 5-7 business days for domestic shipments, 10-14 business days for international shipments.

Je représente le contenu d'une expression sincère magnifiée par le geste, l'accent, le sens, le symbole, le signe, la transparence. Il y a quelques années, ma création (la figuration libre) a glissée au fil des recherches dans l'abstraction avec de fréquentes utilisations de structures géométriques ; cercles, triangles, carrés, lignes, losanges, points...plus ou moins sur le " i " ...!!!

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